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Avec 2,1 milliards de chiffre d'affaires en 2010, la diffusion de la presse est un secteur en difficulté. Le marché a connu de fortes baisses au cours des précédentes années et peine à se stabiliser. Ces difficultés s'expliquent pour une bonne part, par le développement d'Internet. Les journaux disposent de plus en plus de sites gratuits ou payants, et il est possible de trouver toutes les informations souhaitées sur le web. L'essor des sites en ligne entraîne le recul des ventes de la presse écrite. De plus, les professionnels payés à la commission pâtissent d'un taux faible. En outre, la concurrence devient plus intense du fait de la stratégie de développement des réseaux spécialisés : Relay ou Maison de la presse par exemple. Leur offre variée et leur cadre agréable attirent davantage de clientèle. Les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif de soutien de la profession qui comporte des mesures de modernisation et de diversification. Ce plan « Défi 2010 » instaure des rémunérations plus intéressantes. Il prévoit des formations à la modernisation et au développement des points de vente. Ainsi, les professionnels peuvent obtenir une aide financière de 10 000 € en cas de travaux. Si ces mesures sont bien accueillies, il n'en reste pas moins que la profession doit évoluer. La modernisation et surtout la diversification sont impératives.

Les types de diffuseurs de presse en France

La concentration du secteur va se poursuivre et provoquer le recul des professionnels isolés. Le secteur est organisé autour de plusieurs pôles.

  • Les établissements Presse-tabacs détiennent 28% de part de marché.
  • Les établissements spécialisés dans la presse réalisent 23% des ventes du secteur. Ces établissements sont en général des enseignes sous réseaux. Ils sont en plein essor.
  • Les établissements bars-presse ont eux aussi 23% de part de marché.
  • Les grands magasins spécialisés proposent également de la presse. Ils représentent 6,5% des points de vente.
  • Les kiosques sont minoritaires avec 2% seulement des points de vente. Ils sont actuellement au nombre de 600. Ils ont des difficultés à se maintenir. Parfois ils complètent leur offre par de la librairie.

 

Nombre d’entreprises du secteur en 2011Chiffre d’affaires du secteur en 2010Evolution du chiffre d’affaires du secteur en valeur

(en milliards d’euros)

(Indice ICA base 100 en 2000)
29 291 2,1 Md€

Commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé

(Source : Presstalis)

(Source : Presstalis)

2010

113,1

2009

112,3

2008

118,5

2007

118,2

2006

116,6

2005

115,4

2004

116,4

2003

113,5

(Source : Insee, Bulletin Statistique)

Ouvrir un magasin de presse : les contraintes

Les parcours sont très différents dans ce secteur. Le dispositif d'aide et de subventions publiques prévoit un stage de 4 jours de formation au métier de la diffusion de la presse. Une excellente condition physique est requise du fait des manipulations lourdes, mais également de plages horaires très larges. Enfin, compte tenu des difficultés du secteur le professionnel doit se montrer bon gestionnaire.

Un agrément de la Commission d'organisation de la vente est obligatoire pour exercer. Une fois cet agrément obtenu, le professionnel doit se faire immatriculer au fichier des agents de vente du Conseil supérieur des messageries de la presse.

Le professionnel a le statut de commerçant et s'inscrit au registre du commerce de la Chambre de commerce et d'industrie.

De nombreux textes régissent la distribution de la presse, notamment la loi du 2 avril 1947. Ce sont des décrets qui fixent le taux des commissions accordées aux distributeurs selon le réseau auquel ils appartiennent. Pour les kiosques, ces taux varient de 18 à 21%, pour les magasins spécialisés ils se situent entre 14 et 18,4% dans les grandes agglomérations, et entre 13 et 14% dans les autres villes. Un taux de 10% est attribué pour les points de vente occasionnels, quotidiens, thématiques, complémentaires. Enfin, le taux varie de 15,5% à 21% pour les professionnels « petites surfaces ».

Le secteur de la distribution de la presse bénéficie d'une TVA spéciale à 2,1%.

La gestion d'un point de vente de presse

Le secteur de la diffusion de la presse est un secteur difficile qui requiert une gestion très suivie. Le professionnel analyse l'évolution quotidienne de son chiffre d'affaires. Il le décompose d'une part, par catégorie de produits hors presse, ainsi que par références vendues en presse. Le nombre de références est important et peut atteindre jusqu'à 1 500 titres. Le suivi des ventes de la presse est essentiel pour la gestion des invendus.

Les sources de recettes sont variées. Elles proviennent d'une part de la vente de marchandises autres que la presse. Le professionnel perçoit également une commission sur les ventes effectives de journaux. Cette commission varie en fonction de son type d'activité et parfois également selon sa situation géographique : dans une grande ville ou dans une petite localité.

Ces commissions se situent entre 10 et 21% du montant des ventes.

À ces commissions s'ajoutent des compléments fixés par les différents plans de soutien à la profession. Ainsi, l'un de ces dispositifs permet aux distributeurs de percevoir 15% sur les ventes de certaines références. Ce plan bénéficie à 13 200 professionnels. Un deuxième dispositif met en place un autre versement complémentaire en fonction des résultats du point de vente et de sa situation géographique. Ce plan a été mis en place en 2006.

Dans le secteur de la distribution de la presse, les achats en presse ne constituent pas une charge, puisque les références sont en dépôt chez le revendeur. Il restitue les invendus et ne supporte pas de perte.

Les charges significatives sont le loyer, surtout dans les grandes agglomérations.

Les coûts du personnel peuvent aussi être importants en particulier dans les établissements d'une certaine taille.

Pour réussir, il faut maintenir un chiffre d'affaires suffisant. En particulier les kiosques mal situés ne peuvent garantir la rentabilité de l'activité.
Les activités hors presse doivent être gérées rigoureusement en veillant à ce que les achats soient bien maîtrisés. Des stocks importants entraînent des coûts supplémentaires. Dans ce secteur les difficultés de trésorerie sont fréquentes malgré le paiement comptant des clients et les délais des fournisseurs hors presse. Le remboursement des invendus ne suffit pas à les éviter. Une gestion rigoureuse de la trésorerie est de ce fait cruciale.

Les ratios moyen dans le commerce de la presse

 

Les ratios de gestion clefs
Chiffre d’affaires moyen 238 K€
Marge brute (en % du CA) 66,4 %
Excédent brut d’exploitation (en % du CA) 26,1 %
Rotation des stocks (en jours de CA) 101 J
Crédit clients (en jours de CA) 13 J
Crédit fournisseurs (en jours de CA) 98 J
Besoin en fonds de roulement (en jours de CA) - 27 J
(Moyenne indicative élaborée à partir de données Insee "Données du compte de résultat et bilan pour les personnes physiques", 2007 ou 2006)

Combien coûte un fonds de commerce de presse ?

Le fonds peut être évalué à environ 2 ou 3 années de commissions. Lors de l'évaluation, il convient de tenir compte de l'emplacement et de la rentabilité de l'affaire.

Obtenir un prêt professionnel pour un magasin de presse

L’avènement d’Internet a fait beaucoup de tort à la presse papier au profit de la presse dématérialisée. Ainsi, les diffuseurs de presse s’ils veulent se pérenniser doivent se moderniser et se diversifier.

 

Les installations se font en général par reprise. Dans ce secteur l'emplacement est le critère déterminant. Le programme d'aide à la modernisation des pouvoirs publics permet de soutenir les investissements. Cette aide peut atteindre jusqu'à 40% des dépenses avec des plafonds en fonction du type de projet. Celui-ci est de 5 600€ pour la modernisation du point de vente ce qui concerne essentiellement son aménagement. Enfin, ce plafond est de 4 500€ pour l'équipement informatique.

Il convient de privilégier la reprise d'un fonds de commerce de presse car l'antériorité permet de s'assurer de la rentabilité. Les apports devront être conséquents et la banque attachera une grande importance à la qualité de l'emplacement.

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